Nos besoins psychologiques | Performance et coaching

Réflexions autour de nos besoins psychologiques

Réflexions autour de nos besoins psychologiques

Nos besoins psychologiques : très souvent en coaching ou en préparation mentale cette question s’invite au centre des échanges. Je navigue en faisant des liens entre Maslow (et sa fameuse pyramide que l’on peut questionner), Edward L. Deci et Richard M. Ryan qui ont développé la théorie de l’autodétermination (dont on parle souvent avec les athlètes à travers la motivation intrinsèque et la motivation extrinsèque). Et aussi avec Eric Berne, fondateur de l’analyse transactionnelle, Carl Rogers un des pères de la psychologie humaniste et enfin Will Schutz et son fameux livre l’Elément humain.

 

Besoins psychologiques

On peut définir nos besoins psychologiques comme les exigences fondamentales de notre condition humaine. Ils influencent notre bien-être mental et émotionnel. Ces besoins contribuent au sens de notre vie et sa satisfaction. Ils sont au cœur de notre développement, de notre épanouissement, de notre motivation. Point intéressant : le mot motivation vient du latin movere, qui signifie bouger. La même racine que le mot émotions (emovere) !

 

La fameuse pyramide de Maslow

Définition

Dès que l’on parle de besoin, la première chose qui est citée c’est la pyramide de Maslow (théorie proposée dans les années 1940 / 1950). Une hiérarchie de 5 types de besoins (de la base vers le sommet) :

  • Les besoins physiologiques : les aspects élémentaires pour survivre. Exemples : manger, boire, dormir, se vêtir, se loger
  • Les besoins de sécurité : la sécurité et la stabilité dans notre environnement. Cela comprend la sécurité financière, la santé, la protection contre les dangers physiques et émotionnels. La stabilité dans l’emploi, nos relations.
  • Les besoins d’appartenance et d’amour :  nos besoins d’établir des liens sociaux, de développer des relations amoureuses et d’appartenir à des groupes sociaux, tels que la famille, les amis et les communautés. Ces relations fournissent un soutien émotionnel, l’affection et un sentiment d’appartenance.
  • Les besoins d’estime : la recherche de reconnaissance, d’estime de soi (et pour les autres), de respect de la part des autres (et pour eux). Et aussi le sentiment de compétence et de réalisation personnelle.
  • Les besoins d’accomplissement de soi : Au sommet de la pyramide se trouvent les besoins d’accomplissement de soi. Le désir de réaliser son plein potentiel, de poursuivre ses aspirations personnelles. De développer ses talents et de trouver un sens plus profond dans la vie.

Selon les représentations, ils seraient hiérarchiques. Les besoins d’un niveau inférieur devant être satisfaits avant que ceux des niveaux supérieurs ne puissent être pleinement ressentis.

 

Critiques de la pyramide de Maslow

Il est important de noter que Maslow n’a jamais représenté sa théorie sous forme hiérarchique ! Et il a aussi expliqué que l’émergence de nouveaux besoins se faisait progressivement (il ne fallait pas satisfaire 100% d’un type de besoin pour satisfaire un autre).

Je trouve que l’approche de Maslow a l’intérêt de faire prendre conscience de la très grande variété de nos besoins.

Cependant l’approche de Maslow est critiquée :

  • Manque de validité empirique. En effet, il n’y a aucune données, études scientifiques pour valider le modèle. Les recherches actuelles montrent plutôt la complexité et l’interconnexion des besoins humains.
  • Universalité de ces exigences. Maslow a mené son étude principalement sur une toute petite population de personnes de culture occidentale avec peu de différences sociales, culturelles, etc.
  • Manque de dynamisme et de flexibilité. Je suis convaincu que nous sommes motivés par plusieurs besoins simultanément. Et que les priorités peuvent varier en fonction des circonstances, des contextes.
  • La causalité des divers facteurs n’a jamais été démontrée (ni par Maslow non plus).
  • Enfin, cette théorie parle de besoins individuels et personnels. Elle néglige à mon sens les aspects sociaux, les exigences collectifs.

 

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Besoins psychologiques et motivation

Introduction

A la fin des années 1970, Edward L. Deci et Richard M. Ryan, professeurs de psychologie, ont bousculé les croyances de l’époque sur la motivation. La théorie de l’autodétermination (TAD) propose que les individus sont intrinsèquement motivés à s’engager dans des comportements qui soutiennent leurs besoins psychologiques fondamentaux.

Il me semble important d’essayer de qualifier ce mot intrinsèque dans ce contexte. Je dirais que cela qualifie quelque chose venant de notre moi profond, propre à notre nature personnelle, essentiel. Un besoin de réalisation de soi non influencé par des facteurs externes.

Ces besoins psychologiques fondamentaux évoqués par Deci et Ryan sont ceux de compétence, d’autonomie et de relation. Ils ont soutenu que la satisfaction de ces derniers est essentielle pour promouvoir la motivation intrinsèque, l’épanouissement personnel et le bien-être.

 

Besoins psychologiques de compétence, d’autonomie et de relation

Besoins de compétence

Si l’on se réfère à la théorie de White (1959), la compétence est notre capacité à interagir efficacement avec notre environnement. Un but d’accomplissement oriente la compétence (dans le sens, pousse à).

Le besoin de compétence fait référence au désir inné de se sentir efficace et compétent dans ses actions et ses interactions avec le monde. Nous cherchons ainsi à maîtriser des tâches, à apprendre de nouvelles choses (développer nos compétences), relever des défis, réaliser des activités qui ont du sens pour nous. Tout ce qui contribue à accroître notre sentiment d’accomplissement.

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Ainsi, la satisfaction de ce besoin contribue à accroître l’estime de soi et à renforcer la confiance en soi. Développer notre sentiment de valeur personnelle, de fierté pour qui je suis et ce que je fais. Mes capacités à relever des défis et surmonter les obstacles. C’est aussi un facteur important d’encouragement à la persévérance, à la résilience.

Pour exemple pour répondre au besoin de compétence :

  • Fixez-vous des objectifs réalistes et atteignables. Et divisez-les en étapes plus petites et réalisables. Célébrez vos progrès et vos succès à chaque étape franchie.
  • Recherchez des occasions d’apprendre, de découvrir. Explorez de nouveaux hobbies.
  • Pratiquez la patience et la persévérance face aux défis. Voyez chaque échec comme une opportunité d’apprendre et de grandir.

 

Besoins d’autonomie

Ces besoins sont liés à notre capacité de prendre des décisions et d’exercer un contrôle sur notre vie. L’autonomie implique le sentiment de liberté, de choix authentiques et de responsabilité dans ses actions et ses relations. C’est aussi vivre en accord avec ses valeurs et ses intérêts personnels (vaste sujet !). Nous cherchons donc cette sensation d’indépendance, d’autonomie de choix et d’actions, plutôt que de se sentir contrôlés ou contraints.

Satisfaire ce besoin favorise un sentiment de liberté individuelle. De plus, elle développe notre capacité de responsabilité dans nos actions et nos décisions. Ainsi nous sommes aussi plus enclins à exprimer notre véritable nature, nos valeurs profondes. Se sentir moins contraint par les pressions externes, les attentes sociales par exemple. Finalement nous développons notre authenticité assumée.

Pour répondre au besoin d’autonomie, vous pouvez par exemple :

  • Apprendre à dire vos besoins, vos préférences de manière assertive
  • Rechercher des opportunités de prendre des initiatives et de diriger des projets qui vous passionnent
  • Prendre des décisions en accord avec vos valeurs, vos objectifs personnels. Même si cela implique de sortir de votre zone de confort.

 

Besoins de relation et d’appartenance

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Il s’agit des besoins liés aux relations interpersonnelles, à l’amour, à l’affiliation et au sentiment d’appartenance à un groupe ou à une communauté. Ces besoins sont satisfaits par des interactions sociales positives, par un soutien émotionnel et le sentiment d’être accepté et aimé par les autres. Ils concernent le désir de se sentir connecté et intégré dans des relations sociales, telles que la famille, les amis, les collègues et les communautés. Ainsi, sous cet angle, on comprend aisément le boom des réseaux sociaux qui viennent « nourrir » ce besoin. Et pour le meilleur et le pire.

La réponse au besoin de relation et d’appartenance favorise le développement de relations porteuses de sens, d’une connexion émotionnelle avec autrui. Qui renforce ainsi le bien-être et contribue au sentiment de bonheur, de satisfaction dans la vie. C’est une aide précieuse pour faire face aux difficultés ou épreuves de la vie. Donc développer nos capacités à faire face. C’est aussi une manière de se sentir accepté, compris, apprécié par les autres. Enfin, c’est un facteur de réduction de l’isolement, du stress.

Ainsi, pour remplir ce besoin, tout ce qui touche aux relations, aux partages avec des groupes (équipe sportive, groupe artistique, associations, toute activité collective ayant du sens pour vous) sera un facteur d’accomplissement. Mais aussi par exemple l’apprentissage de l’écoute active : en effet, cela développe notre degré d’ouverture, notre capacité à créer du lien, à accroître nos capacités d’empathie.

 

Besoins et motivation intrinsèque

Ces 3 besoins psychologiques sont souvent considérés comme des précurseurs de la motivation intrinsèque. Nous sommes plus susceptibles de nous sentir intrinsèquement motivés à nous engager dans des activités pour le plaisir, l’intérêt qu’elles procurent, plutôt que pour des récompenses externes lorsque ils sont satisfaits. C’est la même chose pour nos relations ou la sensation d’être maitre de son destin, de son temps.

Mais je pense qu’il y a aussi une influence réciproque. Lorsque nous sommes intrinsèquement engagés dans des activités qui correspondent à nos intérêts, nos valeurs, nous sommes plus susceptibles de ressentir un sentiment de compétence, d’autonomie et de relation.

Par exemple, je suis passionné de musique. Le fait de jouer de mieux en mieux de mon instrument, d’apprendre de nouveaux morceaux, de développer plus de technicités alimentent mes sentiments de compétence et de réalisation personnelle.

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