Evolution de la préparation mentale : tendances et perspectives
Evolution de la préparation mentale dans le sport et en entreprise : tendances et perspectives
La préparation mentale connaît depuis quelques années une ascension fulgurante. Cela semble n’être que le début d’une tendance qui se confirmera à l’avenir. J’ai récemment eu l’occasion de partager mon point de vue sur ce sujet dans un podcast enregistré avec l’équipe marketing des Nouveaux Héritiers. Vous pouvez l’écouter en cliquant ici.
J’explique notamment que la préparation mentale n’est plus un outil réservé aux sportifs de haut niveau. C’est une ressource essentielle pour tout individu souhaitant progresser, s’épanouir et performer dans un environnement exigeant.

Le coaching mental, de la performance sportive à la performance en entreprise
La psychologie du sport a façonné le socle sur lequel repose aujourd’hui la préparation mentale. Dans les activités sportives, elle s’est développée pour répondre à un besoin fondamental : apprendre à performer sous pression. Elle permet d’activer la régulation émotionnelle et d’être capable de mobiliser toutes ses ressources le jour de la compétition. Les sportifs de haut niveau ont très tôt compris qu’au-delà de la technique et de l’entraînement physique, leur réussite reposait sur une mentalité positive. Ils misent notamment sur la confiance et la capacité à maintenir une concentration optimale.
Petit à petit, cette approche a été transposée dans d’autres contextes où la performance humaine est confrontée à la complexité, à la compétition et à l’incertitude : le monde de l’entreprise.
Le préparateur mental devient alors l’équivalent d’un entraîneur de performance psychologique pour le manager, le dirigeant ou le collaborateur. Au même titre qu’un athlète, un cadre doit apprendre à gérer sa concentration, ses émotions, son stress. Ou encore à activer une imagerie mentale positive avant des moments clés : présentation stratégique, négociation, prise de parole ou entretien d’évaluation.
Les freins culturels à la préparation mentale
Malgré une reconnaissance croissante, les freins culturels restent puissants. C’est particulièrement le cas dans le monde latin. Je l’explique notamment lors du podcast. Pendant longtemps, la préparation mentale a été perçue comme un signe de faiblesse, une démarche à entreprendre quand ça ne va pas. Cette vision curative s’oppose à la philosophie anglo-saxonne. Dans ces pays, la formation en préparation mentale fait partie intégrante de l’apprentissage dès les premières années d’entraînement, que ce soit dans les sports d’équipe ou dans la culture managériale.
Cette perception change rapidement. Aujourd’hui, les nouvelles générations d’entrepreneurs et de collaborateurs recherchent davantage de sens dans leur travail. Ils valorisent la prise de conscience de soi et voient la préparation mentale comme une démarche proactive de croissance.
Les soft skills (écoute, autonomie, adaptabilité) sont désormais aussi importantes que les compétences techniques. La mentalité d’apprendre à se connaître pour mieux performer s’impose progressivement dans les organisations.
Les progrès récents des techniques de préparation mentale
Les nouvelles techniques de préparation mentale intègrent désormais des outils issus de la neuroscience, de la psychologie cognitive et de l’apprentissage comportemental. On ne se limite plus à la gestion du stress ou à la visualisation d’objectifs. On propose une approche holistique, intégrant corps, émotions et cognition.
L’imagerie mentale : visualiser pour réussir
L’imagerie mentale est aujourd’hui au cœur des méthodes modernes. Qu’il s’agisse d’un athlète préparant une épreuve ou d’un cadre se projetant avant une présentation stratégique, la visualisation favorise une meilleure activation des circuits neuronaux liés à la réussite. Ainsi, elle permet de répéter mentalement des scénarios complexes, d’améliorer la maîtrise émotionnelle et de renforcer la confiance.
Mais contrairement à une idée reçue, on ne visualise pas uniquement la réussite. Les préparateurs mentaux encouragent aussi à simuler les situations imprévues, appelées “what if” par les Anglo-saxons. Apprendre à gérer l’imprévu, c’est s’entraîner à passer du mode automatique au mode adaptatif. De fait, c’est une compétence indispensable dans un environnement professionnel incertain.
La mise en place de routines et d’habiletés mentales
Les routines mentales servent à créer des repères internes et à stabiliser la performance. Dans le sport comme en entreprise, elles s’appuient sur des habiletés mentales telles que la concentration, la confiance, la motivation ou encore la capacité à rebondir après un échec. Ces compétences, une fois entraînées, deviennent des réflexes intégrés.
La fixation d’objectifs précis et mesurables joue également un rôle central. Elle structure la progression, encourage le passage à l’action et renforce la motivation. Travailler sur la finalité (pourquoi je fais ce que je fais) aide à donner plus de sens. C’est particulièrement vrai dans les environnements professionnels où la quête de sens devient majeure pour les nouvelles générations.
Les techniques d’entretien et de dialogue
Les techniques d’entretien issues de la psychologie du sport se répandent dans le coaching d’entreprise. Elles permettent de guider la personne vers l’autonomie et la conscience de ses leviers internes, sans posture de gourou ni d’influence hiérarchique.
Le préparateur mental ou le coach professionnel devient un facilitateur : il ne donne pas les solutions, il aide à les faire émerger. Cette approche favorise un vrai apprentissage stratégique. Elle développe la compétence à s’auto-évaluer, à réguler ses émotions et à ajuster sa performance.
💬 Vous souhaitez intégrer la préparation mentale dans l’approche managériale de votre entreprise ?
➡️ Prenez contact gratuitement pour que nous puissions échanger.
Une révolution culturelle dans les entreprises
La transposition de la préparation mentale au monde du travail traduit un changement profond de regard sur la performance professionnelle. Les collaborateurs ne sont plus considérés seulement comme des exécutants, mais comme des acteurs responsables de leur propre développement mental et émotionnel.
Plusieurs grandes entreprises intègrent désormais des séminaires de préparation mentale, des formations sur la gestion du stress et des ateliers d’imagerie mentale pour leurs équipes. Cette mise en place répond à un triple besoin :
- renforcer la résilience face à la pression et à l’incertitude ;
- développer la confiance collective dans les projets d’équipe ;
- soutenir la motivation et la productivité dans la durée.
Cette évolution s’inscrit dans un mouvement global. C’est celui de la professionnalisation du bien-être mental et de la valorisation des compétences émotionnelles comme leviers de performance. De plus en plus d’écoles de commerce, d’universités ou de centres de formation professionnelle incluent désormais des modules de préparation mentale dans leurs cursus. L’objectif est clair : former des individus capables de gérer les défis humains de leur carrière autant que les défis techniques.
Vers une montée en puissance durable du coaching mental
L’avenir de la préparation mentale en entreprise s’annonce selon moi prometteur. Ce qui était hier réservé aux sportifs de haut niveau devient un nouveau standard dans les démarches de leadership, d’entrepreneuriat et de management humain. La montée des enjeux de santé mentale, du télétravail, et du besoin de sens au travail renforce encore son attractivité.
Les organisations d’avenir seront celles qui sauront intégrer les principes de la préparation mentale dans leurs processus de développement. Cela suppose toutefois de former les managers à ces approches, de diffuser les techniques d’entretien, de promouvoir la prise de conscience individuelle et de créer des espaces d’expérimentation autour des habiletés mentales.
Le rôle du préparateur mental évolue lui aussi : il devient un partenaire stratégique de la transformation culturelle. Plus qu’un entraîneur, il aide à structurer une mentalité collective orientée apprentissage continu, capable de combiner exigence et bienveillance.
L’évolution de la préparation mentale comme un pilier du développement des compétences professionnelles se déploie petit à petit. Cette dernière s’intègre dans la logique d’apprentissage tout au long de la carrière, au même titre que la formation technique ou la montée en compétences digitales. Et si demain, la préparation mentale devenait un élément incontournable de chaque entreprise responsable, au même niveau que la gestion de la performance ou de la RSE ?
