podcast préparation mentale | Pierre Cochat

Podcast – Préparation mentale

Podcast de préparation mentale

En mars 2024, j’ai eu la chance de partager avec Ermanno Di Miceli dans son podcast (dans les) Vestiaires. Un super moment de partage sur la préparation mentale. Sur mon parcours de dirigeant d’entreprise, ma reconversion professionnelle aux métiers de coach professionnel, préparateur mental et sophrologue. Les passerelles entre le monde de l’entreprise, l’entreprenariat et le sport de haut niveau, la préparation mentale à la performance. Des échanges sur le fait de tirer parti des évènements de la vie pour rebondir, se réinventer. J’ai aussi parlé de ma méthode de préparation mentale : le PARI® (Préparation Action Récupération Intégration). Mais également de zone optimale d’activation, de techniques d’optimisation du potentiel ®, de visualisation.

Nous abordons ces sujets et bien d’autres dans le podcast préparation mentale. J’en ai aussi retranscrit quelques extraits.

 

 

Mon parcours personnel et professionnel

podcast préparation mentale | Pierre Cochat

J’ai 55 ans, deux grands enfants. J’ai été dirigeant d’entreprise pendant 25 ans. Une entreprise que j’ai créé dans le domaine de l’informatique. Ce métier de direction d’entreprise m’a beaucoup apporté. J’ai beaucoup appris. En parallèle, j’ai toujours fait énormément de sport. Depuis que je suis tout petit, j’ai appris à marcher en forêt. J’étais un enfant qui bougeait énormément. J’ai fait différents sports puis je me suis orienté sur la course à pied et le triathlon. Comme sportif amateur j’ai été accompagné.

C’est comme ça que j’ai découvert le coaching, à la fois comme sportif et également comme dirigeant d’entreprise, où j’ai été coaché. C’est la dimension mentale, psychologique qui m’intéressait de plus en plus. Le côté de la relation entraîneur entraîné m’a toujours beaucoup intéressé.

Comme dirigeant d’entreprise, ce qui m’intéressait le plus, c’était les ressources humaines. C’est-à-dire le fait de faire progresser les collaborateurs, de voir comment on pouvait mieux se comprendre, apprendre à se connaître quand on était dans des situations à enjeu.

Il y a 12 ans, j’ai fait une reconversion professionnelle pour devenir préparateur mental. Et coach de dirigeant. Ce sont les métiers que j’exerce à plein temps depuis une dizaine d’années.

 

Tirer parti de ses erreurs, de ses échecs

J’ai fait des erreurs, j’ai vécu des échecs. Par exemple, comme dirigeant d’entreprise avec les conséquences du 11 septembre. Ma société à l’époque a été fortement impactée. J’ai dû licencier du monde. Je l’ai vécu comme un échec sur lequel j’ai rebondi. Très souvent aux athlètes et aux dirigeants que j’accompagne je conseille la lecture du livre de Charles Pépin qui s’appelle « Les vertus de l’échec ». Il est extrêmement riche d’éléments très concrets pour lâcher prise et pour voir l’échec sous un tout autre prisme. Par exemple, dans la manière de faire un débriefing d’une épreuve sportive. Tout d’abord faire expliciter ce qui s’est bien passé, ce que j’ai réussi à mettre en place, là où j’ai pris du plaisir, etc. Et dans un deuxième temps, quels sont les points d’amélioration, ce que je n’ai pas réussi à mettre, pourquoi j’ai contre performer.

 

Ma posture de coach, de préparateur mental

Comme coach professionnel, préparateur mental, je suis toujours dans le dialogue avec l’athlète pour arriver à co-construire quelque chose. Parfois comme dirigeant d’entreprise, on est obligé de décider, de faire des arbitrages assez forts sans concertation. C’est une posture différente.

Pour moi, ce qui est le plus important, c’est le projet avec lequel la personne vient. Je reçois vraiment toutes les personnes dès qu’elles commencent à me parler de leur projet avec une envie de vouloir bouger. Mes premiers entretiens sont toujours gratuits et sans engagement. Je prends le temps de bien échanger car c’est fondamental que la personne choisisse si elle a envie de travailler avec moi. Comme moi de choisir si j’ai envie ou pas de travailler avec lui ou avec elle.

 

Vivre de son sport, de sa passion

Mes clients, je dirais que c’est du 50-50 entre des dirigeants d’entreprise et des sportifs (sportifs de haut niveau sur liste ministérielle ou des sportifs qui sont engagés dans leur sport). Par contre, en termes de chiffre d’affaires, l’équilibre, ce n’est pas 50-50 ! Parce que malheureusement, les sportifs, on le sait bien, en France, ont quand même de sérieux problèmes pour vivre de leur sport. Donc pour payer les accompagnements dont ils peuvent avoir besoin.

Par exemple, j’accompagne une triathlète professionnelle que tu as interviewée dans un autre podcast, Carla Dahan. Elle a 27 ans. Si elle ne travaille pas à côté, elle ne peut pas faire son métier de triathlète professionnelle. Et quand je dis travailler, elle travaille sur un volume d’heures qui est significatif. Cela veut dire qu’elle jongle entre son emploi du temps professionnel et ses entrainements de triathlon longue distance ! Elle a quand même fait les championnats du monde à Hawaï l’année dernière. Elle faisait partie des quatre pros féminines inscrites. C’était la plus jeune française. On parle quand même du haut niveau en triathlon longue distance.

 

Récupération & méthode PARI®

Pour moi, la récupération a une place cruciale dans la performance. J’envisage la préparation mentale sous l’acronyme le PARI® (Préparation Action Récupération Intégration). Dans PARI, il y a récupération. La récupération fait partie de l’entraînement.

Donc, très clairement, dans mes accompagnements avec des ultra-trailers, des ultra-cyclistes, des marins de la course au large, le travail sur le sommeil est stratégique. Pouvoir intégrer des pauses de micro-siestes d’un quart d’heure, 20 minutes, sur des endroits stratégiques choisis en fonction des spécificités de chaque sport, est un axe de travail très important. On comprend aisément qu’un marin traversant l’atlantique sur son bateau ne va pas avoir le même sommeil, les mêmes possibilités de sieste que quelqu’un qui fait l’UTMB ou la Diagonale des fous. Donc, il faut non seulement intégrer la stratégie d’apprendre à s’endormir et à pouvoir récupérer sur un temps court. Et en même temps, tenir compte de tous les éléments contextuels pour pouvoir dormir à bon escient au bon moment.

C’est aussi un point que j’aborde avec les dirigeants d’entreprises ! Pour cela je partage mon expérience de l’Allemagne : la micro sieste en entreprise ne pose aucun problème ! je parle de mon expérience qui date des années 1990 ! Donc, ça n’a rien de nouveau en 2024. En France, je me heurte à des à des préjugés dessus. Mais, cela ne m’empêche pas de véhiculer ce message, de l’expliciter, d’en montrer les bénéfices puisqu’il y a de nombreuses études scientifiques qui vont dans ce sens.

 

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Préparation mentale : le jeu et le je

Sur la partie préparation mentale, coaching mental, là aussi, pendant des années, on s’est heurté à certains préjugés. Les sportifs n’avaient pas de préparateur mental parce que, en gros, si je fais de la préparation mentale, c’est que j’ai besoin d’un psy. Donc c’est que je ne vais pas bien. Je trouve que les choses bougent. Il y a quelques années, les personnes venaient exclusivement car elles « avaient un problème ». Elles étaient dans une approche réactive. Aujourd’hui, j’ai de plus en plus de personnes qui sont dans une démarche pro active. Elles veulent apprendre à mieux se connaître.

Apprendre à mieux se connaître dans des situations à enjeu. Et j’aime bien dire que quand on parle du mot enjeu dans une situation, c’est ce qui est dans le jeu, J-E-U. Et aussi, ce qui est dans mon je, J-E, moi, en tant que personne dans cette situation. Cet apprentissage de la connaissance de soi, on va l’utiliser dans sa vie de tous les jours, dans sa vie professionnelle, dans sa vie de sportif. Parce que rien n’est cloisonné, tout est fortement imbriqué. La préparation mentale fait partie intégrante de la performance au sens large.

 

Importance de clarifier la préparation mentale

Extrait du podcast préparation mentale. Il y a pour moi une nécessité de clarifier les rôles des préparateurs mentaux, des psychologues du sport, des coachs. Il est très clair pour moi qu’un préparateur mental, ce n’est pas un gourou ! Ce n’est pas un fil à la patte à son athlète. L’athlète doit être autonome. Il doit développer de l’autonomie. Le préparateur mental est là pour l’aider, mais en aucun cas pour créer un lien de dépendance avec lui.

 

Accompagnement en préparation mentale

Potentiellement, chaque séance de préparation mentale est vraiment totalement différente. Il peut y avoir des séances où on va être très sur la parole. Donc sur des échanges entre l’athlète et moi (pour mieux se connaître, mettre en exergue un certain nombre de points, etc.). On peut être sur des séances d’apprentissage de techniques de préparation mentale. Par exemple, apprendre des techniques de respiration, de visualisation mentale, de relaxation. Certaines séances se font dans mon cabinet, d’autres dehors. Notamment in situ à l’entrainement ! Parce que la prépa mentale, cela n’a un intérêt que si on l’utilise en compétition, en situation.

Donc, in situ, c’est aller aux entraînements voir les athlètes. Voir comment, sur certaines séances d’entraînement, ils utilisent des choses travaillées au cabinet. Voir ensuite comment ils les utilisent sur des compétitions. Donc je me déplace sur les lieux d’entrainement, sur les compétitions en accord avec les athlètes. Pour moi, la préparation mentale, c’est vraiment une association corps et esprit. Il faut être sur le terrain. Il faut être dans la pratique. Par exemple, je suis allé naviguer à Lorient avec Brieuc Lebec lors de sa préparation de la mini transat.

J’accompagne tout type de sportif. Quand je ne connais pas un sport, je passe beaucoup de temps à me documenter pour comprendre ce sport. Exemple, j’accompagne Luca Barone, un jeune kayakiste. Je ne connaissais pas du tout le kayak en ligne. J’ai dû beaucoup me documenter et nos échanges ont été très riches.

 

Etre dans la bonne zone d’activation

Un des aspects de la prépa mentale va être de permettre à l’athlète d’être dans la bonne zone d’activation. C’est-à-dire que dans une situation à enjeu, il peut être

  • en hyper-stress (très stressé).
  • dans une zone d’activation optimale.
  • en hypo stress (c’est-à-dire qu’il n’est pas assez dynamique, pas hyper engagé)

L’athlète va donc apprendre à savoir dans quelle zone il se situe. Et en fonction de son diagnostic, il va utiliser les bonnes techniques pour se mettre dans la zone médiane d’activation optimale. Il faut bien comprendre que souvent, le stress, on ne le voit que sous sa forme négative. Mais, il y a une partie du stress qui est une phase très positive. D’ailleurs, le fondateur du mot stress, Hans Selye, lui a donné un nom : l’eustress. C’est une phase dans laquelle nous sommes hyper concentré, hyper vigilant, complètement prêt à l’action.

Donc avec l’athlète, en fonction de son sport, des conditions, nous allons co construire des routines de dynamisation physique et mentale ou des routines de relaxation.

 

Visualisation mentale et ancrage

Au départ, en visualisation mentale, on apprend les techniques les yeux fermés. Cela favorise le focus attentionnel. Progressivement, on est tout à fait en capacité à faire de la visualisation mentale les yeux ouverts. Et d’associer son image mentale à un geste, un mot, une musique. C’est ce que l’on appelle l’ancrage. Ainsi, on peut très bien, se projeter des images mentales en ayant les yeux ouverts. C’est-à-dire que dans l’effort, on utilise ses images ressources pour arriver à réguler ce qui est en train de se passer à ce moment-là de notre épreuve.

C’est ce que nous avons travaillé avec Carla Dahan pour préparer les championnats du monde Ironman professionnel à Hawaï. C’était sa première participation en tant que pro féminine. On a utilisé le protocole de PMR© (Préparation Mentale de la Réussite). C’est le film de son Hawaï parfait en y intégrant des What If (Et si). C’est à dire des aléas de course, les adaptations qu’elle devra gérer. Ce protocole fait partie des Techniques d’optimisation du potentiel ® (les TOP) créées par le docteur Edith Perreaut-Pierre.

Le jour J, la course se passe comme elle se passe. Cela peut être très différent du film que l’on s’est fait ! Mais justement, la PMR permet d’atténuer les effets, permet de se repositionner mentalement (acceptation de la situation et réaction), de faire appel à d’autres ressources ! Le fameux principe d’adaptation qui a été travaillé dans les What If. Et donc mise à l’écart en live de la frustration.

 

Partages avec les entraineurs, les coachs

Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’entraîneurs qui s’intéressent à la prépa mentale. Avec l’accord des athlètes, il y a donc des échanges à trois qui s’installent entre l’entraîneur, l’athlète et moi-même. C’est le cas par exemple avec Karoly Spy de KS Endurance Training. Karoly est un entraineur spécialisé dans les sports d’endurance. Notamment des triathlètes. Nous échangeons beaucoup ensemble pour être au service de l’athlète et de sa performance.

L’entraîneur c’est celui qui voit l’athlète le plus fréquemment et le plus régulièrement. Il peut capter plein de choses, il peut voir plein de choses, il peut percevoir plein de choses. Donc, il y a un grand intérêt à ce que ce travail à trois se mette en place. Personnellement, je n’ai jamais peur de perdre ma place. Le coach a sa place en tant qu’entraîneur. Moi, j’ai ma place en tant que préparateur mental. Et c’est vraiment un travail à trois qui est extrêmement riche avec un seul objectif : aider l’athlète à performer.

Mais à ce jour, je ne suis pas encore intégré dans un staff accompagnant des athlètes. Par contre, je suis une personne ressource dans des équipes. C’est le cas par exemple pour l’équipe de triathlon, la Team Argon 18 France. Nous échangeons avec le collectif sur des sujets de préparation mentale. Les athlètes savent qu’ils peuvent me contacter individuellement.

 

Mots de la fin du podcast préparation mentale

Un extrait du dialogue du podcast préparation mentale. Dialogue entre le Pierre de 29 ans et le Pierre de 55 ans : « il faut continuer à croire dans ses rêves. Il faut se projeter à mort dans le fait de rêver, de viser haut pour arriver à vivre des choses fabuleuses. » « si je pouvais te donner un conseil, commence à faire quelque chose autour de tes émotions, les comprendre, comment tu vis avec elles, comment tu peux être avec elle ». Car notre cerveau, c’est quand même une machine à produire des pensées et à vivre des émotions. Jeune, mon intelligence émotionnelle elle n’était pas très développée ! J’étais beaucoup embarqué par mes émotions.

 

Merci pour l’écoute du podcast préparation mentale ! N’hésitez pas à me contacter ou à me laisser des commentaires en bas de page. Ce sera avec plaisir que j’y répondrai. Merci pour vos contributions.

Sur le blog, vous trouverez de nombreux articles explicitant divers points évoqués dans ce podcast préparation mentale.

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